faschistischer Mord in Lille

Hervé Rybarczyk

Wie jetzt erst aufgedeckt werden konnte, wurde der Antifaschist Hervé Rybarczykim November 2011 von Faschisten in Lille ermordet. Hervé verschwand auf mysteriöse Weise nach einem Konzert in der Nacht vom 11. auf den 12. November 2011. Später wurde er tot in einem Kanal aufgefunden. Während seine Genoss*innen von einem Gewaltverbrechen ausgingen, lautete die offizielle Version der Polizei: Selbstmord. Am 03. Mai wurden nun 3 Aktivisten der Identitären Bewegung Lille wegen Mord an Hervé festgenommen. Am 12. Mai findet um 19 Uhr am Grand Place in Lille eine Gedenkkundgebung für alle Opfer des Faschismus statt.

 

Hier noch das Communiqué der Genoss*innen der AFA NP2C:

 

La police couvrait-elle les assassins identitaires lillois qui ont également armé le terroriste de l’Hyper Cacher Amedy Coulibaly ?

Edit : Libération révèle que la police était au courant depuis au moins l’automne 2015 mais n’avait pas donné suite.

3 fascistes nordistes connus pour leurs nombreux méfaits viennent d’être emprisonnés [1] [2]. Ils sont accusés d’avoir assassiné Hervé Rybarczyk, guitariste du célèbre groupe de rock’n’roll « Ashtones », groupe qui se produisait fréquemment en soutien aux organisations miliantes lilloises.

Hervé a mystérieusement disparu dans la nuit du 11 au 12 novembre 2011 après un concert à La Chimère (Boulevard Montebello à Lille). A l’époque le parquet de Lille n’envisageait pas « l’hypothèse d’un crime » [3] (nous y reviendrons).
Pourtant, suite au récent procès du tortionnaire néo-nazi Jérémy Mourain [4], l’enquête sur la disparition de Hervé et des 4 autres victimes dites « du pousseur de la Deûle » fut réouverte. En effet, Mourain, alors en prison, déclare « Pourvu que le juge n’aille pas chercher trop loin dans ma période lilloise. » [5] ou encore « À ma période lilloise, j’ai tué un homme, là-bas. ». La Voix du Nord abonde : « [Cette] bagarre se serait terminée dans la Deûle » [6].

Hier, 3 membres de la mouvance identitaire lilloise ont été placés en détention à la suite de ces révélations.

Pour bien comprendre le sens de ces informations, il s’agit de les replacer dans leur contexte de l’époque.

Mourain était alors un membre important de Troisième Voie. Ce groupuscule néo-nazi fut dissout après que l’un de ses nervis, Esteban Morillo, a assassiné Clément Méric, un jeune membre de l’AFA Paris Banlieue et du syndicat SUD étudiant-es. Morillo comme Mourain étaient originaires de Picardie.

Mourain était le bras droit de Serge Ayoub en Picardie (le chef de Troisième Voie et de son service Action, les « Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires »).
A son arrivée dans le groupuscule, il fut « parrainé » par le lillois Yohan Mutte [7], un membre de Troisième Voie et des JNR déjà condamné pour avoir attaqué le bar gay « Le Vice Versa » en marge d’une « Manif pour tous » [8]. Il a également participé à de nombreuses actions violentes dans la métropole comme les attaques du bar « le Resto Soleil » [9] (au cours d’une desquelles était présent… Jérémy Mourain) ou encore celle ayant visé le local du syndicat CNT (opérations toujours mises en échec par les antifascistes présents).

Yohan Mutte est l’un des 3 interpellés d’hier… Il semble qu’au moins l’une de ces ratonnades a entrainé la mort d’un homme, celle d’Hervé.

Mais ce n’est pas tout. A l’époque, Troisième Voie travaillait en étroite collaboration avec la Maison de l’Identité Flamande (Vlaams Huis), l’ancêtre de La Citadelle, au sein du « Front Populaire Solidariste ».

La Maison de l’Identité, comme le mouvement identitaire lillois, furent fondés par le tristement célèbre Claude Hermant, un indic et barbouze formé au service Action du Front National [10]. La Vlaams Huis servait de point de rendez-vous aux néo-nazis de Troisième Voie, aux identitaires d’Opstaan (l’ancêtre de « Génération Identitaire »), aux autres groupuscules de l’extrême-droite nordiste… mais aussi aux forces de sécurité.
Le lieu pouvait compter parmi ses adhérents le chef de la police municipale de Lambersart et des policiers y fêtaient même leurs anniversaires. [11]
Les flics sympathisants n’hésitaient pas non plus à renseigner les néo-nazis sur les militants de gauche (on verra que le trafic d’armes a dû créer des liens étroits entre fascistes et flics) ; ainsi la Maison Flamande publia à plusieurs reprises des noms et adresses de militants libertaires collectés suite à des interpellations [12]. Une plainte collective fut déposée mais cette affaire fut – bien entendu – classée sans suite.
Est-ce par ce biais que les assassins d’Hervé ont ciblé leur victime ? Nous ne le saurons probablement jamais… Ce qui est certain c’est qu’Hervé avait été identifié par les fascistes comme « antifa ».

Au sein de ce panier de crabes on retrouvait bien sûr Mourain et Mutte, mais aussi Aurélien Verhassel (qui participait fréquemment aux activités – dont les tournois de boxe – organisées par « la Vlaams ») et Antoine Denevi.

Verhassel est l’actuel chef de Génération Identitaire Lille et de « La Citadelle ». Il a lui aussi un casier judiciaire chargé : « violences aggravées, violation de domicile, violences avec préméditation et usage d’une arme… Et même une peine de 80 jours/amende en Allemagne pour «détention et importation de substance explosive» et «utilisation de caractéristiques d’organisations anticonstitutionnelles» » (Libération [13]). Sa proximité avec Troisième Voie, Mutte et Mourain n’est pas récente. Déjà en 2014, Verhassel avait été épinglé pour sa proximité avec les ex du groupuscule dissous. Les mêmes aujourd’hui accusés d’avoir assassiné Hervé [14].
Depuis, les choses ne se sont pas arrangées. Leur nouveau local « La Citadelle » héberge fréquemment des membres de cette bande néo-nazie. Il sert également de base arrière pour leurs ratonnades, comme celle ayant ciblé des étudiants des Jeunes Communistes en novembre dernier [15].

Abordons maintenant le cas de Denevi et découvrons pourquoi la police avait tant intérêt à étouffer l’affaire « du pousseur de la Deûle » : Denevi était le chef de Troisième Voie dans le Nord de La France. Mourain et Mutte (tous deux membres de l’organisation dans le Nord) étaient donc sous son autorité. Mais Denevi ne se contentait pas de ratonner : comme l’a révélé il y a quelques semaines Mediapart, il participait à un important trafic d’armes de guerre dont était à la tête… Claude Hermant [16]. Le réseau Hermant-Denevi (c’est à dire le groupe de personnes également accusé d’avoir assassiné Hervé) a, semble-t-il, procuré au djihadiste Amedy Coulibaly le fusil d’assaut et les pistolets Tokarev qui lui ont servi à massacrer des juifs à l’Hyper Cacher, près de la porte de Vincennes à Paris.

L’histoire ne s’arrête pas là : Hermant était en fait un indic de la police et dit avoir livré ces armes sur demande des forces de sécurité. Comme l’ont révélé Mediapart et la Voix du Nord, rien de moins que la police, la DCRI, la gendarmerie et la douane étaient impliquées dans ce trafic [17]. L’enquête de Mediapart est surréaliste, extrait :

« À Mediapart, le commissaire divisionnaire Patisson, chef du SDIG du Nord de 2008 à 2011, avant de diriger le CCPD de Tournai, confirme que Christophe Dubroeuq, alias « Monstro », a été l’un de ses informateurs sur l’extrême droite radicale lilloise, et qu’il a communiqué des informations sensibles, avant de devenir « un bon copain ». « Je m’inquiétais de ne pas avoir de nouvelles de “Tof”, dit-il. Puis j’ai appris par mes collègues qu’il avait été interpellé en République tchèque. Je lui avais dit clairement quelques jours avant : “Tu ne mets pas ton nez là-dedans.” On savait que ces armes slovaques avaient été retrouvées dans la filière Kouachi. »

Quelques années plus tôt, l’ancien chef des RG du Nord avait réussi, par le truchement de « Tof », à approcher Claude Hermant, ancien militaire, figure de l’extrême droite identitaire locale et lui-même informateur de la gendarmerie et des douanes, identifié comme l’un des acheteurs officiels d’une partie des armes slovaques retrouvées entre les mains d’Amedy Coulibaly, en janvier 2015. »

Résumons, Hervé Rybarczyk (et peut-être d’autres victimes) a probablement été assassiné par un groupe de néo-nazis également trafiquants d’armes. Ces néo-nazis trafiquants d’armes étaient aussi des indics, et ils ont armé Daesh avec l’aval des forces de police.
Bien qu’il soit invraisemblable que 5 personnes soient accidentellement mortes noyées dans la Deûle en quelques mois alors que cela n’était jamais arrivé (et n’est plus arrivé depuis) ; malgré le vent de panique qui avait alors parcouru la ville ; le parquet n’envisageait pas à l’époque « l’hypothèse d’un crime » et évoquait « la loi des séries ». Or dans le même temps, les services de sécurité couvraient le groupe dans le cadre de son trafic d’armes…

Encore aujourd’hui, des membres de ce groupe se réunissent toutes les semaines dans le bar raciste qu’ils ont ouvert à l’automne, « La Citadelle », situé 8 rue des Arts à Lille. Malgré les nombreuses manifestations et protestations de la population, ni Martine Aubry ni la police n’a jugé opportun de fermer ce lieu.
Est-ce que la révélation du meurtre d’Hervé suffira à faire fermer La Citadelle [18] (mais aussi « La Frite Rit » [19], commerce appartenant à Claude Hermant, rue Solférino à Lille) ou faudra-t-il que les fascistes pro-FN tuent encore ?

 

Rendez-vous vendredi 12 mai à 19h sur la Grand Place de Lille afin de rendre hommage à toutes les victimes du fascisme et de rappeler aux nervis lillois que nous leur rendrons coups pour coups.

 

Ce texte est ouvert à signature.

 

Action Antifasciste NP2C

[1] http://www.liberation.fr/direct/element/trois-jeunes-hommes-proches-de-lextreme-droite-mis-en-examen-dans-laffaire-des-noyes-de-la-deule_63107/
[2] http://www.lavoixdunord.fr/157289/article/2017-05-03/l-affaire-des-noyes-de-la-deule-relancee-arrestations-au-sein-de-l-ultra-droite
[3] http://musique.jeuxactu.com/news-ashtones-mysterieuse-disparition-du-guitariste-herve-rybarczyk-9648.htm
[4] http://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/picardie/somme/amiens/proces-wwk-amiens-neuf-ans-prison-jeremy-mourain-relaxe-serge-ayoub-1225085.html
[5] http://www.lavoixdunord.fr/139941/article/2017-03-28/le-leader-du-groupe-d-ultra-droite-est-il-l-auteur-d-un-meurtre-impuni-lille
[6] http://www.lavoixdunord.fr/139572/article/2017-03-28/quand-est-dans-cette-ideologie-de-haine-peut-devenir-tres-violent
[7] https://www.streetpress.com/sujet/1485772451-le-white-wolf-klan-groupe-neonazi
[8] http://www.liberation.fr/societe/2013/09/04/lille-j-ai-entendu-fils-de-pute-encule-pede_929519
[9] https://luttennord.wordpress.com/2012/12/10/le-resto-soleil-une-nouvelle-fois-attaque-par-les-nazillons-lillois/
[10] http://lahorde.samizdat.net/2013/04/23/portraits-et-relations-des-neo-nazis-ayant-attaque-le-bar-gay-du-vieux-lille/
[11] https://lille.indymedia.org/spip.php?article17732&lang=fr
[12] http://cettesemaine.info/spip/article.php3_id_article=2505.html
[13] http://www.liberation.fr/apps/2017/04/generation-identitaire-a-decouvert/
[14] https://luttennord.wordpress.com/2014/05/25/tribann-identitaires-nazi-et-fiers/
[15] http://www.lavoixdunord.fr/75067/article/2016-11-16/des-jeunes-communistes-agresses-dans-un-bar-samedi-
[16] https://www.mediapart.fr/journal/france/070516/quatre-services-de-securite-connaissaient-les-fournisseurs-d-armes-de-coulibaly?onglet=full
[17] https://www.mediapart.fr/journal/france/120317/informee-la-police-n-rien-fait
[18] https://www.facebook.com/fermonslacitadelle/
[19] https://www.facebook.com/FermetureLaFriteRitLille/

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Hervé Rybarczyk

R.I.P. - Hervé Rybarczyk

Könnte jemand den Text übersetzen?

Ich bin auch für Prokrastination, aber wie faul bist du denn? Kopier den Text in nen Übersetzungsprogramm, das dauert höchstens ne halbe Minute.

Ähnlich wie in Lyon haben die Identitären in Lille eine ziemlich starke Struktur. Sie inszenieren sich als Bürgerwehr in der Straßenbahn, als Obdachlosenhilfe und haben seit einiger Zeit auch eine eigene Kneipe, La Citadelle. Obwohl 60.000 Unterschriften gesammelt wurden und es eine antifaschistische Großdemonstration gab, konnte dieser faschistische Rückzugsraum nicht verhindert werden. Der Betreiber der privaten Kneipe, gleichzeitig der Führer der IB Flandern, Aurelien Verhassel, war auch schon wegen Sprengstoffdelikten angeklagt.

Es wird nicht lange dauern, bis noch mehr Identitäre aus der Deckung der angeblich "intellektuell geprägten neuen Rechten" militant gegen Andersdenkende vorgehen und politische Gegner umbringen.

Die Drecks-Identitären aus Lille zeigen, was die IB wirklich ist: Ein faschistischer Haufen, der massivst bekämpft werden muss. Deshalb geh ich jetzt stickern.

Stickern.... naja besser als nix. Bei dem Translator kommt nur Schwachsinn raus übrigens. Es wäre einfach gut wenn zumindes was in Englisch mitkommen würde, dann können sich auch mehr Leute informieren.

Mitglieder der Identitären Bewegung haben offenbar einen Mord im französischen Lille begangen. Der 42-jährige Punk Hervé Rybarczyk wurde 2011 tot in einem Fluß gefunden. Die Polizei sprach damals von Selbstmord. Vergangene Woche wurden jedoch drei Rechtsextreme wegen der Tat in Untersuchungshaft genommen. Sie sollen ihr Opfer erst verprügelt und dann sterbend ins Wasser geworfen haben.

 

Für die Freunde des Gitarristen der Punkband Ashtones kommt die Nachricht nicht überraschend. Sie hatten nie an einen Selbstmord geglaubt und waren stets von einer Gewalttat ausgegangen. Dass die Polizei den Mordfall damals schnell zu den Akten gelegt hat, sorgte für große Empörung bei der Familie und in der linken Szene. Rybarczyk war in der Nacht vom 11. auf den 12. November 2011 nach einem Konzert auf dem Heimweg verschwunden. Tage später wurde er tot in dem Fluß Deûle gefunden.

 

Wie die Zeitung Libération berichtet, waren bereits im März zahlreiche Mitglieder einer rechtsextremen Gruppe aus der Region wegen einer Serie von Gewalttaten verurteilt worden. Im Rahmen der Ermittlungen muss ein beteiligter den Mord seiner „Kameraden“ gestanden haben. Möglicherweise, in der Hoffnung auf eine Reduzierung des eigenen Strafmaßes. Jetzt sitzen die drei bekannten Rechtsextremen in Untersuchungshaft. Sie sollen langjährige Mitglieder der Identitären Bewegung sein. Sie erwartet eine Anklage wegen gemeinschaftlichem Totschlags. Sie hatten die Tat offensichtlich gut geplant und beispielsweise die Sim-Karten ihrer Telefone herausgenommen, damit die Polizei kein Bewegungsprofil des Abends erstellen konnte.

 

Möglicherweise gehen noch weitere Tote auf das Konto der Gruppe. Von Oktober 2010 bis zum November 2011 wurden insgesamt vier Leichen in dem Fluß gefunden. Damals wurde über einen homophoben Serienkiller spekuliert. Doch die Ermittler hakten die Todesfälle als Unfälle ab. Das mindestens einer der jetzt verhafteten Männer zur damaligen Zeit an einem Angriff auf ein Schwulencafe beteiligt gewesen sein soll, lässt die Todesserie in einem anderen Licht erscheinen.

 

(Quelle: Zeit Online)

https://jungle.world/artikel/2017/20/fuenf-leichen-vier-unfaelle



Französische Rechtsextreme sollen in Lille einen Antifaschisten ermordet haben

18.05.2017

Fünf Leichen, vier Unfälle

 

Die französische Polizei hielt es zunächst für Selbstmord. Doch nun stehen drei Rechtsextreme im Verdacht, einen Antifaschisten in Lille getötet zu haben. Die Zahl ihrer Opfer könnte noch höher sein.

Von Bernhard Schmid

 

Es ist eine Geschichte, bei der es um Brutalität geht, um Sadisten und Folterer sowie organisierte Rechtsextreme als Hintermänner. Sie macht zudem deutlich, dass die gegenseitigen demons­trativen Abgrenzungen rechtsextremer Gruppen nur Makulatur sind.

Ende vergangener Woche ging die Meldung, mit einer guten Woche Verspätung aus Frankreich kommend, durch deutschsprachige Medien: Drei gewalttätige Rechtsextreme waren Ende April im nordfranzösischen Lille festgenommen worden, die Behörden hatten ein Strafverfahren wegen gemeinschaftlich begangener Körperverletzung mit Todesfolge gegen sie eröffnet. Darüber hatte die Regionalzeitung La Voix du Nord erstmals am 3. Mai berichtet. Den Männern wird vorgeworfen, in der Nacht vom 11. zum 12. November 2011 an einem Angriff auf den Antifaschisten Hervé Rybarczyk, bekannt als Gitarrist der Punkrockband Ashtones, beteiligt gewesen zu sein.

Die Leiche des Mannes war damals im nordfranzösischen Deûle-Kanal gefunden worden. Die Ermittlungsbehörden waren zunächst von einem Selbstmord ausgegangen. Diese Einschätzung war schon deshalb zweifelhaft, weil zwischen Oktober 2010 und September 2011 bereits vier andere junge Männer im Alter zwischen 19 und 33 Jahren tot aus dem Kanal geborgen worden waren. Mehrere Opfer waren entweder als Homosexuelle bekannt oder hatten kurz vor ihrem Verschwinden als Homosexuellentreffpunkte bekannte Orte wie die Bar L’Esplanade in Lille verlassen. Die Staatsanwaltschaft hatte zwar Ermittlungen eingeleitet, doch die Polizei fand keine Hinweise auf Fremdverschulden, sodass die Todesfälle als Unfälle eingestuft wurden. Ende März fand dann im nordfranzösischen Amiens der Prozess gegen 18 Mitglieder des »White Wolf Klan« (WWK) statt. Die Gruppe war vor allem zwischen 2012 und 2014 durch brutale Gewalttaten aufgefallen. 35 Straftaten wurden den Angeklagten vorgeworfen. Ihr Anführer Jérémy Mourain wurde zu neun Jahren Haft verurteilt. Er hatte 2012 unter anderem Mitglieder einer rivalisierenden Rockergang attackiert. Eines seiner Opfer wurde mit Tritten, Motorradketten und einem Messer gefoltert.

Mitangeklagt als mutmaßlicher Hintermann war Serge Ayoub. Mourain war Mitglied in der von Ayoub geleiteten rechtsextremen Gruppe »Troisième Voie« (Dritter Weg) und mit deren regionalem Aufbau in der Picardie betraut. Äußerungen Ayoubs waren dahingehend interpretiert worden, er habe seine Anhänger auf die rivalisierende Gruppe gehetzt. Er wurde jedoch freigesprochen. Die übrigen 17 Angeklagten wurden zu Haftstrafen zwischen zwei Monaten und fünf Jahren verurteilt.
Während des Prozesses sprachen einige Angeklagte sehr detailreich über Mourain, was an inoffiziellen Vereinbarungen zur Strafmilderung gelegen haben könnte. Unter anderem sagten sie aus, Mourain habe in der Untersuchungshaft von einem Tötungsdelikt gesprochen, das er in Lille begangen habe. Zudem soll er seiner Hoffnung Ausdruck verliehen haben, dass die Richter »ihre Nase nicht zu sehr in meine Zeit in Lille stecken«.

Trotz der Aussagen wurden nur die Ermittlungen zum Todesfall Hervé Rybarczyk erneut aufgenommen. Zu den in diesem Zusammenhang festgenommenen Männern gehört Yohan Mutte, ein führendes Mitglied der Gruppen »Jeunesses nationalistes révolutionnaires« (Revolutionäre nationalistische Jugend, JNR) und »Troisième Voie«. Er hatte dort für die Aufnahme Jérémy Mourains gesorgt. Beide Organisationen wurden 2013 verboten, nachdem deren Mitglied Esteban Morillo den jungen Antifaschisten Clément Méric totgeschlagen hatte. Viele französische Medien berichteten im Zuge der Festnahmen Ende April von Personen aus dem »identitären Milieu in Lille«. Die Zeit tat dies kürzlich ebenso, was die österreichische Identitäre Bewegung (IB) in der vergangenen Woche veranlasste, Strafanzeige gegen die Zeitung zu stellen. Diese habe die Meldung von einer polnischen Antifa-Seite übernommen, die drei Festgenommenen gehörten nicht der IB an, so die österreichischen Rechtsextremen.

Die Aussagen der IB entsprechen allerdings nicht der Wahrheit. »In französischen Zeitungen befindet sich keine solche absurde Behauptung«, schreibt die IB. Tatsächlich haben zahlreiche französische Medien schon Anfang Mai einen Zusammenhang zu den Identi­tären hergestellt.

Es ist zwar eine starke Vereinfachung, die Tatverdächtigen den Identitären zuzurechnen, da sie vorwiegend den mittlerweile verbotenen und offiziell aufgelösten Gruppen »Troisième Voie« und JNR angehörten. Deren Treffpunkt in Lille war jedoch jahrelang das Lokal der Identitären, das sogenannte Flämische Haus. Seit vorigem Herbst befindet sich dort die Bar La Citadelle. Der örtliche Anführer der »Génération identitaire«, der Jugendorganisation der Identitären, der 33jährige Aurélin Verhassel, ist Betreiber der Bar. Seine Verbindung zu Mourain und Mutte ist seit Jahren bekannt. Sie arbeiteten in einer gemeinsamen Organisation unter dem Namen »Front populaire solidariste« (Solidarische Volksfront) eng zusammen.
Im selben Umfeld wie Verhassel, Mourain und Mutte bewegte sich Antoine Denevi, der frühere Anführer von »Troisième Voie« in Nordfrankreich. Der 29jährige gehörte einem Bericht der Internetzeitung Mediapart vom Mai 2016 zufolge auch zu einem Waffenhändlerring, der Armeewaffen aus der Slowakei in Frankreich in Umlauf brachte. An der Spitze der Organisation stand demnach der rechtsextreme ehemalige Berufssoldat Claude Hermant, Gründer des »Flämischen Hauses« und früher Sprecher des »Front populaire solidariste«.

Hermant wird unter anderem verdächtigt, den jihadistischen Attentätern Chérif und Saïd Kouachi sowie Amedy Coulibaly, die im Januar 2015 die Morde in der Redaktion von Charlie Hebdo und in einem jüdischen Supermarkt verübten, indirekt Schusswaffen geliefert zu haben. Dazu wurde er im Dezember 2015 und kürzlich im April polizeilich vernommen, bislang ohne ­Resultat. Mediapart und La Voix du Nord schrieben, Hermant sei ein Informant der Gendarmerie und der Zollfahndung gewesen und habe in deren Auftrag im Waffenhandel mitgemischt.

Diese Vielzahl an möglichen und tatsächlichen Verstrickungen nährt Spekulationen, dass die Ermittlungen zu den Toten im Kanal bisher nicht ­zufällig ergebnislos blieben. Zudem war in der Vergangenheit der Verdacht aufgekommen, mit der extremen Rechten sympathisierende Polizisten hätten Namen und Adressen von Antifaschisten, die sie im Zuge von Personalienfeststellungen gesammelt hatten, an das »Flämische Haus« weiterge­geben. Dieses hatte mehrfach entsprechende Listen veröffentlicht.